Projet de diplôme 2020 – Architecture intérieure – Justine Fontaine
» Un parfum vert et humide baigne la sombre forêt vosgienne. Derrière l’épais rideau de conifères, je devine, plus loin, un ravin, parsemé d’imposantes pierres. Les notes s’intensifient, se teintent de bleu et m’immergent délicatement dans un paysage monochrome : un bleu céladon, légèrement givré, immacule les cèdres de l’Atlas. Le ciel réapparaît et le sauvage laisse place à une végétation domestiquée. Je me surprends à rêver d’un verger luxuriant : des rosiers en fleurs émanent de délicates effluves florales mêlées aux arômes fruités des poiriers et pommiers. Et je devine au loin une vaste étendue verte qui me projette dans une nouvelle mise en scène végétale : le jardin français. Dans le silence profond, je me fonds dans l’idéal rêvé d’Albert Kahn, dans son œuvre sensible.