Projets des diplômes
Jury composé de Daniel Henry, Julia Heuer, Estelle Barreau et des enseignants Cyril Afsa et Lauriane Beaunier.
photos ensad/ Béryl Libault de la Chevasnery
par Lou Ramage, diplomée 20 Design textile et matière
Dans un monde aujourd’hui caractérisé par la vitesse, le renouvellement et la précipitation, les matières qui façonnent notre environnement artificiel semblent produites non pas dans une perspective de durabilité, mais plutôt contre le temps.
Face à ce constat, « Persistance », projet de design textile pour l’ameublement, aborde l’usure comme une méthode d’exploration pour la conception de matières évolutives. Pour ce faire, les couleurs obtenues grâce à l’utilisation de plantes tinctoriales et les textiles développés à partir de matières naturelles sont étudiés pour concevoir des surfaces qui se modifient au fil du temps d’usage. La décoloration par la lumière du soleil et l’abrasion par contact avec l’usager deviennent alors des paramètres pris en compte dès le départ du processus de conception.
savoir-faire, hybridation, territoire, production locale, éco-conception, «écosophie»
Projet de Chloe Eslon, design objet
Comment une gamme d’objet peut-elle engager un rapport plus conscient à notre biosphère, tant par la mise en œuvre d’une production locale et responsable que par la typologie des pièces réalisées ?
Projet de Juliette Baigné
Un souffle est un projet de recherche sur le mouvement de la respiration.
Tout au long de cette année de diplôme, mon attention s’est posée sur cet infime mouvement d’air, lieu de l’échange entre notre corps et le monde, qui discrètement, entretient la vie.
Imprégnée de ma pratique de la méditation, du Qi gong, du Shiatsu ainsi que de la calligraphie extrême orientale, ce travail explore le chemin du souffle. Je questionne ce mouvement continu, inconscient, essentiel, à travers l’utilisation de techniques plurielles, comme la peinture, le monotype, la sculpture, dans lesquelles mon corps est souvent impliqué.
Inspirée de la pensée taoïste selon laquelle un même souffle vital circule entre le macrocosme et le microcosme, le projet propose une interprétation de la grande respiration du monde, en prenant la forme d’une scénographie dansée de 15 minutes prolongée d’un espace d’exposition.
Teaser du spectacle, crédit Anne Buxerolle, 2020 : https://www.youtube.com/watch?v=gVwB91AklwQ

Sérigraphie du spectacle, Juliette Baigné 2020

Photographie tirée d’une séquence de la performance, Juliette Baigné crédit Anais Pons Prades, 2020

Photographie tirée de la performance, Juliette Baigné crédit Anais Pons Prades, 2020

Espace d’accrochage, Juliette Baigné, crédit Mathieu Faluomi, 2020

Photographie tirée d’une séquence de la performance Juliette Baigné, crédit Anais Pons Prades, 2020
par Marie Piplard/Kelly Eng, Design Objet
Valoriser notre conscience entre le sacré et la durabilité dans notre lien à la nature en interaction avec les objets de notre vie quotidienne.
Le Sacré,
Les quatre éléments (l’eau, l’air, le feu et la terre),
L’émerveillement au quotidien,
Les basses technologies,
Les mécanismes « magiques »,
L’ingéniosité du passé.
Nos modes de vie modernes semblent nous couper peu à peu d’une interaction saine avec les ressources issues de la nature.
L’eau, la terre, la lumière et l’air, toutes entités vitales, semblent avoir perdu de l’importance, elles se retrouvent consommées avec insouciance, oubliant leur préciosité et nos rapports essentiels à celles-ci. Dans un même temps, le paysage domestique devient progressivement dominé par les objets électroniques, de haute technologie, parfois jetables et souvent plastiques, loin de la chaleur d’une matière naturelle. Ces alliés du quotidien se trouvent peu à peu anéantis par une relation éphémère. Il devient nécessaire d’orienter notre environnement matériel et nos comportements vers un langage plus respectueux et sensible envers ces quatre éléments, afin d’y vivre en bonne intelligence dans nos intérieurs.
Par Alexis Foiny, 5ème année Design Objet
No future.
La fleur, métaphore périssable de notre civilisation, introduit la notion d’un monde fragile et d’un environnement éphémère. De tous temps, la fleur symbolique accompagne les Hommes à travers les rituels funéraires, religieux ou festifs. Elle fait valoir les états d’âme d’une civilisation.
L’élévation du niveau de la mer aura des impacts bien plus forts qu’on le pensait: selon une étude parue mardi 29 octobre 2019 dans Nature Communications, 300 millions de personnes seront soumises aux inondations côtières en 2050, soit un impact bien plus fort jusqu’alors.[1]
Constitué d’une longue côte maritime qui s’étend sur près de 3 260 kilomètres, le Vietnam est l’un des pays les plus exposés à cette crise. D’ici 30 ans, il pourrait voir un quart de sa population vivre au-dessous du niveau de la mer, même dans un scénario climatique optimiste.
Comment la communauté côtière vietnamienne, dont 85% trouvent à proximité des rizières, pourrait-elle se préparer à la montée des eaux ?
Ruralité/ Nièvre/ Création d’emplois/ Objets paysans/ Mieux vivre/ Otium/ Territoire/ Relocalisation/ Recyclage