Le projet Déchets d’un jour, matériaux du lendemain a été développé dans le contexte du cours «nouveaux savoir-faire» du 30 novembre au 11 décembre 2020 en 4e année design textile et matière. Ce cours a pour but d’introduire les étudiants à une technique ou un processus de mise en forme contemporain spécifique et propre à élargir le territoire du design textile traditionnel. Les étudiants sont amenés à explorer cette technique à travers une série d’exercices ainsi qu’un temps de création et d’appropriation personnel. Cette année, le cours a été mené par Aurélie Mosse et Jean-François Bassereau, groupe de recherche Soft Matters, Ensadlab autour des déchets papier.
Un des enjeux majeurs de la transition écologique passe par la nécessité de revisiter nos modes de production afin de développer un modèle plus circulaire, ne générant pas de déchets. Or, le papier constitue un gisement de déchets emblématiques de la société post-industrielle. Atteignant ¾ du tonnage des déchets produits dans les activités de bureaux, le papier n’est dans ce contexte recyclé qu’à hauteur de 25% hors archivage, bien que le papier puisse facilement trouver une nouvelle vie après usage.
Alliant conférences et exercices pratiques puis une phase plus personnelle de création et d’appropriation, ce cours avait donc pour but de s’initier au design circulaire par le biais du surcyclage de déchets papiers. Il s’agissait plus particulièrement d’explorer les potentiels de mise en forme offerts par une mousse issue de déchets de papier récemment brevetée dans le cadre du projet de recherche Cardepar et permettant de remplacer l’âme du carton plume traditionnel, -dérivé du pétrole- par une alternative biodégradable et recyclable. Les étudiants ont ainsi explorer de nouveaux ingrédients, questionner de nouveaux procédés de mise en forme, de nouvelles propriétés sensorielles ou de nouveaux usages pour cette mousse.
De gauche à droite et de haut en bas
- Echantillon de carton plume biodégradable et surcyclable à base de rebuts de papier
- Terrazzo de papiers surcyclés sans nouvelle coloration, papiers rebuts de l’Ensad/ ou invendus de l’industrie papetière par Inès Bel Mokhtar et Coraline Chancibot
- Texturer la mousse de papier pour des applications décoratives par Alyssa Joss, Kenza Ka et Eléonore Pierrard
- Mousse de papier surcyclé comme substrat de culture hydroponique par Alexandra Lenartowizc et April Saint James
- ÆNTRE: feuilles mortes comme matière première de création par Laura Bartier et Julie Lagarde
- Explorer le potentiel sculptural de la mousse de papier surcyclée par Maty Biayenda et Minji Koo
Diaporama plus détaillé des projets ici
Aurélie Mosse
Partenaires: Cécile Monteux, CNRS/ESPCI; Elisa Zeno, Centre Technique du Papier; Justine Laurent, Circulab.
Crédits photos: Béryl Libault de la Chevasnerie