Une collégienne avec son expérimentation de teinture végétale, au collège Travail Langevin

Ce livre de projet (232 pages) retrace mes recherches, expérimentations et protocoles pour mener ce diplôme © CamilleGasser

Maquette du collège Travail Langevin et son quartier, 80 cm-120 cm © CamilleGasser

Exposition du diplôme Jwa de Lucile Cornet-Richard © CamilleGasser

Exposition du diplôme Jwa de Lucile Cornet-Richard © BerylLibault

Collège Travail Langevin, portrait du lieu : son architecture et ses habitant.e.s

 

Comment la restauration écologique du collège peut tendre à améliorer l’espace d’apprentissage des adolescent.e.s, le rendant plus bienveillant, et ainsi prendre soin de cet âge vulnérable ?

J’ai choisi le collège Travail Langevin à Bagnolet pour mener mon diplôme.

En arpentant cet environnement pendant l’année, j’ai pu établir des cartes de ressources :

– humaines (le corps enseignant, les associations, des jardiniers…)

– végétales (les essences dans le parc, la cour, la rue,…)

– structure/entités (la bergerie, le marché, le château, le lycée…)

J’ai initié et construit des ateliers avec les collègien·ne·s, dans la cadre des Cordées de la Réussite, qui ont été le lieu d’expérimentation et d’activation des ressources et matières collectées ensemble. Les élèves ont ainsi découvert la teinture végétale, l’impression végétale, la fabrication de papier (à planter, teinté avec des légumes), la sculpture de bois ramassés dans la rue pour en faire des objets…. Cette tentative d’ouvrager des matériaux locaux est une première étape collaborative vers la restauration du collège.

Mon but est d’être le catalyseur de ces ressources locales ; réussir à les activer pour viser au mieux-être, engager de nouvelles pratiques et ainsi participer au soin apporté aux adolescent·e·s de ce collège. Je travaille en réseau, de manière holistique.

Je formule plusieurs pistes en lien avec les écrits d’Ivan Illich, les travaux de Fernand Deligny, et l’éthique du care/éco-féminisme.

Mon intervention est frugale et consiste en 6 déplacements d’éléments architecturaux, ils concourront à ouvrir le collège vers le territoire, retisser la vie de ce lieu avec son environnement, et (re)créer des interactions faune-flore-minéral-humain-… Pour qu’il devienne un milieu d’apprentissage en se liant au reste du territoire, et comme l’écrivait Aragon, « le lieu de nous, où toute chose se dénoue ».

Financements : Bourse Placebo, par l’Agence d’architecture SCAU

Site :  https://lucilecornetrichard.tumblr.com/

https://www.instagram.com/lucilecornetrichard/