Un parcours en 2 étapes

Plonger dans l’Être de la Défense. Voilà l’expérience que nous proposons aux visiteurs du musée
de la Défense. Qui n’a jamais rêvé de plonger au plus profond de l’histoire d’un lieu, et de pouvoir
en décortiquer les rapports de causes à effets, responsables de sa structure actuelle ? Sur la dalle,
les touristes déambulent, mélangés aux bureaucrates en cravates. Dessous, les espace vides
attendent patiemment un regard scrutateur.

 

Projet  

A droite de la fontaine Agam surgit une structure métallique et légère, fine, s’appuyant de ses
poutrelles sur la surface grise et massive à nos pieds. Sous cette structure d’acier un cube transparent
descend puis remonte, descend de nouveau… Les visiteurs sont attirés par ce mouvement visible
en transparence. En plus, l’espace à côté de la fontaine est si grand, si plat qu’on ne voit que cet
ascenseur.

 

On entre dans la cage de verre, et la descente commence. Les visiteurs passent par un niveau
sombre, puis un second éclairé où une lueur jaune prédomine. Ils descendent comme au ralenti.
Puis, soudain tout s’arrête et les portes s’ouvrent sur un couloir sombre. Quelques pas au dehors
et le monstre de Moretti apparaît, comme suspendu dans le temps.
Après en avoir fait le tour, les visiteurs repassent par la pièce d’où ils viennent et s’aperçoivent cette
fois des projections de la tour cybernétique qu’était en fait leur ascenseur. Première immersion
que voilà mise en place dans ce niveau 45. En suivant un fil jaune qui court de modules en espaces,
ils découvrent ainsi plusieurs structures avec maquettes, mais surtout, une vue sur cet étrange
espace qui les surplombe, au niveau 50. Nombreuses sont les percées dans le plafond, qui les
incitent à lever la tête et percevoir des bouts de structures plus hautes.
Puis, au bout de ce niveau, ils découvrent un second ascenseur qui les mène vers le niveau 50.
Visible de loin grâce à la lueur qui en émane, il a joué le rôle d’un guide à travers cette première
déambulation.

 

Au sortir de cette nouvelle boîte qu’est l’ascenseur sur l’espace du niveau 50, l’espace s’offre alors
à eux dans toute sa dimension. Mais le fil jaune est toujours là pour les guider, et ils commencent
donc à comprendre la structure du musée.

 

Tout d’abord, des cartes retracent les prémices de ce lieu, leur faisant découvrir un rond-point qui
évolue à travers les années : voilà le thème de la naissance. Ensuite, viennent de plus nombreuses
photographies témoignant des évolutions du relief, des constructions qui en modifient la forme
jusqu’à parvenir à cette forme actuelle de poire que possède La Défense : c’est la charpente.

 

Suit l’échafaudage, une thématique qui étend des fils d’acier structurels à travers tout le niveau.
Entouré d’un réseau de lignes peintes en jaunes sur le béton brut, ainsi que révélé par un mur jaune
orangé, cet espace détonne et accapare toute l’attention. Les échafaudages (qui le composent)
plongent les visiteurs dans une sorte de mise en abyme à travers la relation entretenue avec le
niveau 45. Photographies suspendues à la carcasse d’acier noir ou projetées sur des écrans fins,
l’exposition laisse l’espace s’exprimer de lui même et garde une présence légère.
2 thèmes restent encore à découvrir, traitant la structuration des espaces, ainsi que la
symétrie que l’on retrouve tout au long des projets qu’échelonnant dans l’histoire de cette
construction incessante.

 

Ce dernier thème est particulier car il se trouve à mi-chemin avec la sortie, suspendu comme dans
un entre-deux avec le niveau 50 et le dessus de la dalle.

 

Pour finir, les visiteurs remprunteront l’ascenseur qui les fera sortir sur l’espace en contrebas
réservé au parking.