Clément Gaillard, Designer chercheur à l’institut du géographie Paris I, spécialiste de l’histoire de la conception bioclimatique en architecture et sur l’intégration des données climatiques dans les processus de conception et de design.
27 octobre 2020.
Clément Gaillard, designer chercheur à l’institut de Géographie Paris 1 a pu nous évoquer les enjeux de l’architecture bioclimatique au travers de nombreux exemples et travaux empiriques. Cela nous pose devant l’évidence de recourir davantage à ce genre de conception, bien qu’il ne soit pas mentionné ni les qualifications nécessaires à un artisan pour bâtir ce genre d’architecture, ni le tarif élevé d’une telle production, freinant pour beaucoup je pense, le passage à la maison passive. La conception bioclimatique nous parait une approche pertinente en architecture contemporaine, bien qu’il faille également repenser la durabilité des habitats pour aboutir à des projets vraiment « éco-responsables ». Il est étonnant de constater qu’il existe une telle diversité de constructions individuelles. Il serait intéressant d’étudier des systèmes complexes de bâtiments dans des microclimats plus urbains.
Les liens à la science ne sont pas assez exploités par les artistes et, comme le souligne Clément, les frontières entre ingénierie et design sont parfois trop imperméables. Clément a beaucoup insisté sur l’énergie solaire or, comme nous l’avons vu durant le temps des questions, il aurait été également très pertinent d’aborder d’autres éléments climatiques, comme l’humidité ou le rayonnement.
C’est une présentation qui aborde également des questions sur la démarche professionnelle et l’importance de créer des échanges amicaux avec son réseau. L’idée est de passer un moment de vie et d’interroger des interlocuteurs de divers secteurs d’activités pour avoir un panel de réponses qui enrichiront une démarche vers sa justesse. Finalement, cette conférence est un rappel, le design se doit de traiter une chose dans son ensemble, on ne pense pas une architecture ou un objet sans être influencé par leur milieu. De même, il est préférable de réfléchir à de nouveaux scénarii de vie plutôt que de faire émerger de nouveaux produits détachés du réel et condamnés à disparaitre.
Lucie et Yohan