» Le Poids des Données – Paradoxes matériels et sensibles du numérique « ,
Raphaëlle Kerbrat, Doctorante SACRe PSL, – Reflective Interaction, Chaire arts & sciences –

 

S’il a surtout été question de dématérialisation avec l’informatique, comment et pourquoi, au travers d’une démarche artistique, renouer avec une expérience sensible des matérialités numériques, en expérimentant de nouvelles formes de matérialisations de données, en mesure d’incarner l’empreinte physique du calcul ? Ce projet propose d’expérimenter des formes de dataphanies : des artefacts, permettant de rendre tangibles la matérialité des données elles-mêmes. Cette hypothèse s’appuie sur le développement de dispositifs engageants un processus de (re)matérialisation de données, par l’amplification des liens entre information, matière et énergie. Cette approche analogique formelle, permet d’appréhender la trace et l’empreinte physique du calcul dans sa relation sensible à la matière. En conjuguant des dimensions esthétiques, techniques et symboliques, les dispositifs mis en place seront élaborés par la manipulation et l’expérimentation de matériaux actifs, capables de refléter l’activité des flux informationnels, énergétiques et matériels d’une architecture numérique.

Direction de thèse : Samuel Bianchini (EnsadLab – Reflective Interaction), Pierre Kerfriden (Centre des Matériaux, Mines Paris Tech).

Encadrement : David Bihanic (EnsadLab – Reflective Interaction , Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).